Contraception

Sevrage progressif de la pilule contraceptive

Après de longs mois de réflexion, j’ai décidé d’entamer un sevrage progressif de la pilule contraceptive. Pourquoi ? Comment ? Je vais essayer de vous expliquer tout ceci au mieux dans cet article. Je vais également faire des bilans réguliers pour vous tenir au courant de la progression. Mon objectif : mieux me connaître grâce à la symptothermie.

sevrage progressif de la pilule

La pilule : mon parcours et pourquoi j’arrête

J’ai 32 ans, et cela doit faire une quinzaine d’années que je prends la pilule (plus ou moins car je ne sais plus exactement à quel âge j’ai commencé). Comme pour beaucoup d’adolescentes, elle m’a été prescrite à l’époque pour lutter contre mon acné. Je dois dire que ça a bien fonctionné, et la prise de pilule contraceptive n’a jamais été un problème pour moi. J’ai dû l’oublier maximum trois fois en 15 ans. Je n’ai pas non plus eu d’effets secondaires. Ou peut-être des migraines, mais je n’ai jamais su si c’était lié ou pas.

Ça fait quelques années déjà que je pense à arrêter. J’aimerais ne plus donner ces hormones de synthèse à mon corps, d’autant plus que j’ai appris récemment que ma pilule (YAZ) était faite à base d’hormones de cheval !

Alors, pourquoi n’ai-je pas arrêté avant ?!

Par « peur ». Premièrement, mes règles sont régulières. Par exemple, je sais exactement de quel jour à quel jour je vais les avoir. Je peux aussi les « annuler » en enchaînant deux plaquettes (peu recommandé mais pratique en cas de vacances par exemple). J’ai aussi très peur du retour de l’acné, et de tout ce que va engendrer l’arrêt d’hormones auxquelles mon corps s’est habitué pendant tant d’années. Je ne savais alors pas que des cures pouvaient drastiquement aider de ce côté là. D’ailleurs, je vous ai concocté un article sur comment éviter le retour de l’acné à l’arrêt de la pilule.

En plus, j’ai tenté il y a deux ans de me faire poser un stérilet, en arrêtant donc brutalement la pilule. Ce fut une extrêmement mauvais expérience, suite à laquelle j’ai repris la pilule YAZ. Si vous voulez en savoir plus sur l’enfer que j’ai vécu, j’ai fait un article dédié sur mon expérience avec le stérilet Jaydess.

Et puis, au fil de mes recherches mais aussi du hasard, j’ai entendu parler de la méthode de sevrage progressif de la pilule !

Le sevrage progressif de la pilule, qu’est-ce que c’est ?

Il y a deux principales méthodes :

Espacer les jours de prise

L’idée est de prendre un comprimé un jour sur deux, puis un jour sur trois, etc… Dans ce cas, vous ajoutez un jour toutes les deux semaines, jusqu’à ne plus prendre de comprimés ! Les personnes choisissant cette méthode ne respectent en général plus les jours de carence entre deux plaquettes. Mais il n’y a pas vraiment de règles en ce qui concerne le sevrage progressif de la pilule ! On peut aussi choisir de prendre un cachet sur deux pendant deux mois, puis un cachet sur trois pendant deux mois supplémentaires, etc…

Je n’ai pas opté pour cette méthode car je me sens tout simplement plus à l’aise avec la deuxième. Je pense qu’elle conviendra mieux à mon corps. J’ai peur de le perturber complètement en prenant la pilule certains jours et d’autres pas.

Diminuer la dose quotidienne

C’est donc la méthode que j’ai choisi. Il s’agit ici de diminuer petit à petit la quantité d’hormones sur 6 mois.

Les deux premiers mois on ne prend que 3/4 du comprimé. Puis les deux mois suivants on ne prend que la moitié. Enfin, pour les mois 5 et 6, on ne prend plus qu’un quart ! Dans ce cas, on respecte quand même les jours de « carence » comme avec une plaquette normale.

Ça permet au corps de s’habituer petit à petit à la baisse d’hormones, afin qu’il se remette à fonctionner naturellement par étapes. En effet l’arrêt soudain de la pilule, surtout après une période de prise aussi longue, va entraîner un dysfonctionnement le temps que tout se remette en place!

En procédant comme ceci, j’espère donc limiter la casse, à savoir : le retour de l’acné, la perte de cheveux, les sautes d’humeur… Mon gynéco à Brisbane m’a aussi dit qu’il est possible que ma première tentative d’arrêt m’ai fait développer un SOPK. J’ai donc particulièrement peur de l’arrêt brutal de la pilule.

Le matériel (facultatif)

Vous l’aurez compris, il va me falloir découper ces toutes petites pilules pendant la durée du sevrage. Certaines choisissent simplement d’utiliser un couteau à dents et une planche à découper. Dans ce cas, dédiez-y complètement ces deux ustensiles. Çà limitera le risque de cross-contamination.

Pour des raisons pratiques, j’ai acheté un brise pilule. vous pouvez en trouver en pharmacie, ou bien sur internet. Il en existe de toutes sortes. Voici celui que j’ai choisi :

brise pilule

Je l’ai d’abord testé sur une des pilules neutres, pour être sûre de ne pas me louper quand les choses sérieuses vont commencer ! Le résultat n’est pas parfait au millimètre près, mais ce ne serait pas mieux avec un couteau.

J’ai aussi commandé des gélules neutres végétales, pour y insérer mes morceaux de pilule avant l’ingestion. En effet, la plupart des pilules sont entourées d’une fine couche protectrice pour ne pas abîmer l’estomac. Cette couche est donc diminuée quand on les découpe.

gélules neutres vegan

N’oubliez pas de mettre de côté les morceaux de pilule non utilisés, pour ensuite les remettre à une pharmacie. On ne les jette pas à la poubelle, pour qu’elles ne polluent pas plus l’environnement. D’ailleurs en terme d’écologie je vous parle ici des culottes menstruelles !

Je vous ferai un bilan régulier du sevrage progressif de la pilule durant ces six mois, pour vous tenir au courant de l’avancée !

Bilan après 1 mois de sevrage progressif

Bilan après 2 mois de sevrage progressif

Voici le bilan après 3 mois de sevrage progressif

Quatrième mois de sevrage progressif

Sevrage progressif de la pilule : 5ème mois

Dernier mois de sevrage de la pilule contraceptive

Edit du 29/07/21 : voici un article sur mon bilan deux mois après la fin du sevrage

N’oubliez pas que dès le début du sevrage progressif vous n’êtes plus protégées contre une grossesse ! Vous pouvez commencer à vous familiariser avec la symptothermie en restant prudente.

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sevrage progressif pilule

Comments

7 décembre 2020 at 12h42

Hello,
Je n’avais pas du tout entendu parler de cette méthode de sevrage pour la pilule.
En as-tu parler avec ton gynécologue pour avoir son avis sur le sujet ?
J’espère que cela se passera bien pour toi.
Bises



    7 décembre 2020 at 12h55

    Le gynécologues classiques sont un peu sceptiques (en général). J’ai trouvé une sage-femme / gynécologue ouverte d’esprit qui m’accompagne ainsi qu’une naturopathe spécialisée dans les cycles féminins 🙂



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