geraldyne-prevot-gigant-psychopraticienne
Portraits de femmes

Géraldyne Prévot Gigant, Auteure & psychopraticienne

Cette semaine, je suis profondément heureuse de vous proposer le portrait de Géraldyne Prévot-Gigant. J’ai découvert Géraldyne grâce aux Editions Leduc, puisque j’ai eu la chance de découvrir en avant-première son dernier livre.

Avec toute sa bienveillance, Géraldyne a accepté de se prêter au jeu des portraits de femmes et clôture en beauté le premier mois de ce projet qui ne fait que commencer.

Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?

Je suis psychopraticienne, autrice et conférencière. Je pratique depuis 25 ans en individuel et j’anime des groupes de psychothérapie et de développement personnel. Mes spécialités sont l’accompagnement des femmes, la dépendance affective, le célibat et l’hypersensibilité. Mes recherches portent également depuis plusieurs décennies sur les synchronicités. Ma philosophie d’accompagnement repose sur une certaine ouverture à la spiritualité. J’affectionne l’idée que les êtres trouvent leur propre chemin de sagesse. Je suis convaincue que nous sommes sur Terre en partie pour cette raison.

Vous avez fondé les Groupes de Parole pour les Femmes®, comment vous est venue cette idée ?

En 1998, j’animais un groupe de thérapie mixte, ce jour là il y avait un peu plus de femmes que d’hommes. Alors que je prenais conscience de l’atmosphère et que je me rendais compte que le partage n’était pas tout à fait comme d’habitude, m’est venue l’idée de réunir uniquement des femmes. Je voulais avoir la confirmation de ce que je devinais : une parole libérée à propos de leur vie, de leurs amours, de leurs peines, de leur corps, de leur sexualité ainsi que les harcèlements moraux, sexuels et de rue…

Après le premier groupe de parole, j’étais convaincue que les femmes avaient plus que jamais besoin de se retrouver dans un cercle qui les apaise, un endroit qui guérisse leurs blessures d’âme et de coeur. 

Avez-vous vu une évolution des préoccupations des femmes au fil des ans ?

J’ai clairement vu une évolution chez les femmes tout au long des années. Malgré tout ce qu’il nous reste encore à conquérir pour plus de respect, de droit et d’égalité, la mentalité des femmes a vraiment évolué et dans le bon sens. Elles ont moins peur, conscientes à présent de ce qui est de l’ordre des limites de l’irrespect et de la violence. Avant c’était flou.

#Meetoo est un tournant majeur que beaucoup n’espéraient plus. Enfin la parole s’est libérée en dehors des cabinets et des groupes de parole. Enfin les femmes ont compris qu’elles n’étaient pas seules et qu’en se levant toutes ensembles on pouvait à la fois être entendues et ainsi obliger la société à changer.

Combien de femmes ont pleuré dans l’intimité de mon cabinet pour me confier des incestes, des attouchements, des viols et des harcèlements. Et combien sont celles qui m’ont avoué ne pas oser porter plainte par peur de ne pas être crues, de ne pas être entendues ou d’être rabaissées.
J’ose penser que toutes ces paroles dans les cabinets de mes consoeurs et confrères ont préparé le terrain de ce mouvement.

Aujourd’hui on parle de consentement, de respect et les femmes osent encore mieux qu’avant poser des mots.
Fortes de ce mouvement de la libération de la parole, les femmes considèrent mes groupes de parole comme normaux, voire de nécessité publique, alors qu’il y a 25 ans beaucoup se demandaient ce que cela pouvait leur apporter ou bien si elles y avaient droit.

geraldyne-prevot-gigant

S’il avait une chose que vous aimeriez dire aux personnes hypersensibles, quelle serait-elle ?

Votre hypersensibilité est une force. A ce jour elle est peut-être un fardeau mais si vous guérissez vos blessures du passé, si vous vous réconciliez avec vous-mêmes alors vous allez découvrir à quel point votre hypersensibilité est un cadeau. J’ai aussi une hypothèse (que j’évoque dans mon prochain livre et que j’ai déjà abordé dans un article) : les hypersensibles sont les sages de demain. Dans le sens où ils ont une sensibilité au beau, au bon, au juste et à l’harmonie. Ils sont porteurs de valeurs dont l’humanité a besoin. Certains hypersensibles sont l’incarnation d’une forme de sagesse.

Vous êtes spécialisée dans la dépendance affective et le célibat. Aidez-vous à lever des blocages intérieurs pour avancer ? Recevez-vous également des hommes dans ce cadre ?

J’aide depuis de nombreuses années les femmes à comprendre leur dépendance affective, à trouver l’origine de leur souffrance et à mettre en place de nouveaux comportements pour sortir du cercle infernal des mauvaises rencontres.

C’est aussi le cas pour celles qui se trouvent enfermées dans un célibat prolongé. Nous explorons ensemble les croyances limitantes autour de l’amour, les peurs inconscientes et les éventuelles injonctions du passé responsables de leur situation. La majorité savent qu’il ne s’agit pas de fatalité et qu’un suivi comme celui que je propose les aidera à s’en sortir et à trouver le bonheur. D’autres, heureusement largement minoritaires, jetteront l’éponge au bout de quatre séances. Dans une société du tout, tout de suite, la rencontre avec soi-même n’est pas chose facile. Pourtant notre vie s’en verra changée totalement et plus rapidement qu’on ne le pense. J’ai la joie de le constater régulièrement avec mes patientes.

Des hommes me consultent également. Ils ont eu aussi les mêmes souffrances sauf qu’ils les expriment différemment et qu’elles s’incarnent autrement dans notre société normative et stéréotypée :  Une femme célibataire, au bout d’un certain temps, on pensera qu’elle a un problème ; un homme, on se dira qu’il profite de sa liberté et cela sera même perçu comme sexy.
 

Avez-vous toujours rêvé de devenir autrice ? Comment avez-vous sorti votre premier ouvrage ?

J’ai grandi au milieu des livres dont je suis amoureuse depuis toujours. Après avoir été comédienne très jeune, ma mère est devenue rédactrice dans la beauté, autrice de livres pratiques ainsi que de roman-photos. J’ai été élevé avec l’importance des mots, de la narration via la littérature et le cinéma ainsi que l’importance de l’art. Ma mère m’a formée à l’écriture à ma demande alors que j’avais à peine 20 ans.

Cependant jusqu’à ce que Leduc vienne à moi, je n’avais jamais envisagé d’écrire des romans. Passionnée de littérature, je n’osais entrer dans le Saint des Saints. Mais dès le premier chapitre de Ecoute les signes que la vie t’envoie j’ai retrouvé le plaisir de la narration que j’avais connu il y a des années alors que j’écrivais des nouvelles que ma mère me corrigeait. Ecrire des romans de développement personnel est un bonheur sans fin ! Cela me met pendant des mois dans un état de grâce indescriptible. Je suis en permanence inspirée et branchée sur une dimension surnaturelle.

L’aventure du premier livre a été une incroyable synchronicité : j’étais dans un avion de retour de vacances à l’approche de Paris. Contemplant les nuages, je me disais que si je voulais écrire un livre, et pour aller jusqu’au bout, je devais avoir un engagement éditorial. A cette époque mes patients me disaient que cela serait formidable que je partage mes pensées et points de vue au plus grand nombre. Une fois à l’aéroport, alors que j’attends ma valise, j’écoute mes messages et là j’entends la voix d’une éditrice qui me dit avoir un projet à me proposer. Je n’en revenais pas. J’ai écrit pour elle un premier livre sur le charisme et l’aventure de l’écriture a commencé. 

interview-geraldyne-prevot-gigant

« Ose regarder en toi la magie de la vie » est votre dernier livre paru aux Editions Leduc, qui met en valeur la sororité. Est-ce une valeur qui a de plus en plus d’importance selon vous ?

Nous avons besoin de comprendre que les femmes ne sont pas des rivales. Beaucoup de fillettes sont éduquées avec cette croyance. A croire qu’il serait dangereux que nous soyons soeurs. Cela dit quand on voit les montagnes que nous pouvons soulever, toutes ensemble, on comprend mieux pourquoi la société tremble et nous a si longtemps séparées et réduites.

De plus, j’ai remarqué qu’une puissance énergétique est belle et bien présente quand les femmes se réunissent. Quelque chose de vibratoire, quasi-magique, se produit. Bien entendu il est indispensable que ces femmes soient conscientes et bienveillantes pour que le phénomène se produise.
Nous sommes porteuses d’une puissance qui, toutes ensembles, a un pouvoir créateur.
La solidarité entre femmes est une des dimensions de résilience. Ensemble nous sommes plus fortes et surtout on se soutient.

La sororité est une dimension qui renaît du fin fond de notre mémoire collective parce que c’est maintenant que le monde est en train de changer. Et ne pourra changer sans nous. 

Vous croyez en l’intuition et aux synchronicités. Pensez-vous que tout le monde peut les développer ?

La capacité à voir les synchronicités est naturelle chez nous tous. C’est comme les rêves. La nuit, nous rêvons tous mais certains ne s’en souviennent pas. La capacité à accueillir les synchronicités, c’est un peu la même chose. Cela dépend de notre capacité à nous connecter à notre monde intérieur, à notre inconscient.

Nous évoluons dans une société très « cerveau gauche », nous avons reçu une éducation cartésienne. On ne nous a pas appris à écouter notre intuition, à regarder la nature et les symboles et à les décoder. Ceci est plutôt notre côté « cerveau droit » et il ne demande qu’à ce qu’on fasse appel à lui.

Peu le savent mais pour notre équilibre psychologique, nous avons besoin de nous sentir reliés au monde, surtout dans la crise que nous traversons. La connexion à notre environnement, l’écoute et la compréhension des signes qu’il nous envoie nous permet de donner du sens à ce qu’il se passe pour nous et à notre vie.
La vie nous sourit à travers les signes qu’elle nous envoie. Etre sensible aux synchronicités, c’est se connecter au merveilleux et voir combien la vie peut être poétique.

Les premiers échos autour de ce livre ont été tellement positifs, vous attendiez-vous à résonner autant chez de nombreuses femmes ?

Mon souhait en écrivant ce livre était de parler au coeur de toutes les femmes. D’ailleurs je leur dédie ce livre. Mais je vous avoue que j’ai été bouleversée, et je le suis encore, de lire tous ces échos. Chaque lectrice qui me contacte à propos de mon roman me bouleverse. En écrivant ce livre je parlais aux milliers de femmes que j’ai croisé au cours de ma profession, je parlais également aux femmes que je ne connais pas encore, je parlais aux femmes des siècles passés et aux femmes de l’avenir, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elles me répondent en choeur. C’est comme soudain l’âme du monde qui me parle. C’est comme un séisme mais de bonheur, de sororité et d’humanité.

Qu’aimeriez-vous dire à chaque femme sur cette Terre ?

Tu as une force inimaginable.

Oublie ce qu’on nous a fait croire depuis des siècles.

Tu es puissance, magie, grâce, et création.

Tu es divine.

Quoi que tu traverses, quoi que tu vives sur cette Terre, quelles que soient tes difficultés souviens-toi qu’il est temps de te libérer de tout ce qu’on t’ a fait croire. Toutes ces croyances autour de ta place, de ton rôle et de tes capacités. Oublie tout cela, regarde-toi comme une reine et pars occuper ton monde, ton royaume.
Le monde a besoin de toi. Quelle que soit ta place, quelle que soit ta visibilité, quelles que soient tes possibilités.
Le fait d’être une femme c’est ça ta force !

***

J’espère que ce portrait vous a touché autant que moi. Si vous voulez en découvrir plus sur Géraldyne Prévot-Gigant, voici son site internet. Et découvrez le portrait d’une autre autrice, Aurélie Marchi !

Si cet article vous a plu n’hésitez pas à le partager sur Pinterest <3

geraldyne-prevot-gigant-auteure

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *